Hier encore, les saisons étaient pourtant très marquées d’un point de vue climatique, les écologistes éclairés appelaient déjà à respecter la nature et la planète. Nous sommes au début des années 1970, décennie qui va marquer un tournant. Pas seulement en lisant avec une curiosité d’enfant, les premiers pas de Petit Tom dans son apprentissage des gestes salvateurs pour la planète sous la plume d’Alain et Gérard Grée.
Non, parce qu’une réalité plus criante année après année, se ferait jour: la couche d’ozone stratosphérique est en péril. Ce n’est qu’un début. On parle de la partie de l’atmosphère située entre vingt et cinquante mètres d’altitude…
Rappelons que l’ozone stratosphérique joue un rôle clé : maintenir une stabilité dans la température terrestre et préserver les conditions de vie, filtrer les rayons UV-B, indésirables dans l’atmosphère et redoutables ennemi de l’ADN dont ils altèrent la structure (effet mutagène sur les plantes et animaux).
Une prise de conscience et non des moindres s’en suivrait: durant les années 70-80, les ravages causés par les émissions de chlorfluorocarbones (CFC) présents dans les aérosols et les climatiseurs, les halons et hydrofluorocarbures (HCFC), on parle déjà de trou dans la couche d’ozone.
2006 marque le paroxysme du trou de la couche d’ozone avec notamment « une superficie record de 28 M km2 au-dessus de l’Antarctique », s’alarme alors l’agence météorologique des Nations Unies. Le protocole de Montréal, signé en 1987 et interdisant les produits responsables du trou de la couche d’ozone, devient en 2015 le premier traité environnemental à être ratifié par tous les pays du monde!
C’est l’un des accords les plus réussis de l’histoire. Selon les experts des nations unies pour l’environnement, cet accord aurait des effets positifs, la couche d’ozone devrait se régénérer complètement d’ici à 2030 dans l’hémisphère nord, 2050 dans l’hémisphère sud et 2060 dans les zones polaires.
La réduction des émissions de CO2 est aussi essentielle afin de tenir les engagements de l’accord de Paris sur le climat. Mais la Cop24 organisée en Pologne en décembre 2018 ne suit pas les préconisations du GIEC. Si tous les signataires respectent leurs engagements, le réchauffement climatique s’inscrit sur une trajectoire de plus 3,2 degrés, au lieu des +1,5 degrés préconisés par le GIEC.
Depuis, à travers le monde les voix s’élèvent, les marches s’organisent et les recours en justice dénoncent « l’inaction », « les carences en matière de réduction de gaz à effet de serre ». Affaire du siècle, marche du siècle, en chiffres ce ne sont pas moins de 2 millions et 173008 signataires de la pétition en soutien au recours contre l’Etat français pour le climat.
Affaire à suivre.
LC