Lassé(e)s de lire et d’entendre à longueur de temps le mot détox? D’autant que son emploi fait (paradoxalement ) l’objet de tous les abus (de langage). De tous les excès (de zèle et de frime)… Non seulement, si cela peut vous réconforter, vous n’êtes pas les seul(e)s que ce terme agace sérieusement. Mais en corollaire, autant vous le dire tout de suite, après les années 2010-2015 à très haute teneur en détox, green, et autres néologismes exprimant la quête de pureté, voici 2016 et c’est reparti pour un tour de…détox, what else ?
Passons sur l’instinct grégaire des responsables de rubriques santé et tendances, qui excellent dans l’art de se copier-coller.
Hiver 2016: après les fêtes, vous l’aurez compris, l’humeur est à la pause détox, donc, si l’on en croit religieusement les magazines. Petit rappel sémantique : détox est la version allégée de détoxication, processus par lequel un organisme inactive les substances toxiques d’origine interne ou externe à des fins d’élimination rénale facilitée. C’est moins glam’, raconté de cette manière, non ?
Détox, c’est aussi, depuis quelques heures, le nom d’une loi adoptée par les députés, dont l’objectif est clair, freiner la propagation des maladies chroniques liées à l’environnement (pollution de l’air, de l’eau et des sols, de l’habitat, du cadre de travail, de l’alimentation, etc.). Le tout, en réduisant notre exposition quotidienne à ces substances toxiques. Par exemple en contraignant les industriels de remplacer les substances chimiques les plus néfastes pour la santé par d’autres, moins dangereuses ou inoffensives. Tout un programme pour une vie plus saine.
Sans boule de cristal, il est d’ores et déjà possible de lire ce que sera l’avenir, à plus court terme (traduire, le printemps ) : détox, le mot politiquement correct laissera place aux “régimes” alimentaires en tout genre, cela va sans dire.
LC